UNE JOURNEE ROYALE….

L’un des (nombreux) avantages de faire de grandes vacances est décidément de pouvoir faire des choses tout à fait anodines, et néanmoins extraordinaires. Dimanche, nous avons passé la journée au parc. Pas national, pas régional, juste un îlot de verdure au coeur de Perth….

C’est ici le printemps, comme je vous l’ai déjà sans doute écrit, et les fleurs sauvages s’en donnent à coeur joie, en rivalisant de beauté, de couleur, de parfum; et les habitants de Perth fêtent ce simple évènement, en allant pique-niquer, jouer marcher, humer…. à Kings Park. Puisque nous habitons Perth, nous faisons de même!

Des activités orientées famille sont au programme de la journée, avec de nombreux spectacles,

Ma préférée? La Silver Princess!!!

Des ateliers peinture (chut, je prépare un cadeau pour Mamie Roberte!),

Des Aborigènes partageant leur culture (en racontant une histoire du « dream time ») et leurs connaissances du bush (en me faisant gouter un délicieux nectar extrait d’une fleur),

Sur le T-shirt, le drapeau de la « Nation » Aborigène.

Je peux même m’installer dans un de leurs abris, fabriqué sur place avec les moyens du bord…

Après avoir écouté pantois un boeuf de DIDGERIDOO (si vous ne venez pas de cliquer sur ce mot bizarre, c’est le moment, ouvrez grand vos oreilles!), nous nous promenons dans le parc, qui offre aussi une vue de la canopée, grâce à une passerelle qui nous emmène vers le ciel.

Des dizaines de familles sont regroupées autour des différentes attractions, assises sur un gazon très anglais, et je me retrouve à jouer, danser, partager les bulles que PaMan soufflent avec de nouveaux amis, sous un soleil printanier. 

Comme vous vous en doutez, le pique-nique qui suit est à mon goût, Maman nous a fait des sandwiches aux petits oignons, si j’ose dire, et je clos ce début de journée dominicale par une siesta pendant laquelle, comme d’habitude, je rêve que Papy Roland m’emmène au ski….

Royal, disais-je!

Alix

 

 

 

 

 

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A DAY @ THE MUSEUM….

J’en connais qui pensent que l’art moderne devrait se vendre au kilo, mais PaMan aiment, et je les suis….

Nous avons donc visité une exposition baptisée « De Picasso à Warhol » à la WA Gallery, à Perth. Nous y somme allés en train, j’étais ravie, puis nous avons marché les quelques mètres qui nous séparaient du musée pour constater que la gare est au coeur du hub culturel de Perth, avec la bibliothèque de l’état, les différents musées, des places regorgeant de sculptures, des aires de jeu dédiées à la musique, etc….

La WA Gallery en elle même est gratuite, seules les expositions temporaires sont payantes (pour les vieux, bien sûr, moi, je ne paie rien…).

Nous arrivons donc dans le saint des saints, et je commence à me gratter la tête en demandant à PaMan de m’expliquer ça:

« L’univers est réel, mais nul ne peut le voir. Il doit ainsi être imaginé. Une fois qu’il a été imaginé, l’on peut alors le reproduire de manière réaliste. »

PaMan se creusent pour tenter de comprendre l’idée, avant de me dire que je suis un peu trop jeune pour entendre le concept….. qui ferait un parfait sujet de dissertation, d’après moi…

Les murs sont ainsi remplis de tableaux tous plus beaux les uns que les autres, et Papa s’improvise prof d’art, en tentant de m’expliquer la baigneuse,

Puis nous tombons en arrêt sur des mobiles de Calder, que j’adOOOOOre, parce qu’ils bougent, évidemment,

Mais surtout par que l’un d’eux ma rappelle la neige et mes montagnes. C’est ensuite les oiseaux de Brancusi qui m’interpellent,

Ainsi que de nombreuses toiles de Fernand Léger, dont je pense que je pourrais les reproduire d’ici mon entrée au CP……

Papa doit ensuite trouver des trésors de vulgarisation pour m’expliquer que cette pelle à neige,

Est une oeuvre d’art, j’avoue que le concept de subversion artistique me dépasse quelque peu….!!!!!!

Comme l’heure du déjeuner approche, nous arrivons à point nommé en face des soupes Campbell de mon pote Andy!!!! Je n’ai que l’embarras du choix! Celui-là, c’est vraiment mon préféré, il a vraiment su me parler au travers de son art……

Enfin voilà, j’ai désormais la preuve qu’il pleut aussi en Australie Occidentale, puisqu’on y trouve des musées!!!

A bientôt,

Alix!

HEADING SOUTH!!!!!!!!!!

Comme je vous l’annonçais il y a peu, j’adore tant camper que nous sommes repartis pour un tour! Cap au sud, cette fois-ci, avec une descente le long de la Limestone Coast, en Australie Méridionale, et le point d’orgue de ces 6 jours, la Great Ocean Road, dans l’état de Victoria, et les 12 Apôtres….

Nous partons dans un campervan tout neuf (127000km au compteur, une fin de rodage pour un Toyota!), beaucoup plus spacieux que notre précédent carrosse. C’est aussi un duplex, mais sa configuration fait que PaMan vont pouvoir dormir ensemble, à ma grande déconvenue…. Je ne tarde pourtant pas à apprécier ma nouvelle chambre, certes petite,

Mais tout à fait marrante!

Le temps est breton, et nous avons toutes sortes de conditions météo qui se suivent sans se ressembler toutes les heures. Notre première étape, Meningie, est ainsi rejointe, puis dépassée sous une pluie battante, PaMan décidant de tenter notre chance un peu plus loin, dans un port du nom de Kingston S.E., où nous accostons à la nuit tombée, après une somptueuse promenade le long d’une lagune côtière du côté de Salt Creek (8 habitants, en comptant les moutons….).

Qui dit arc-en-ciel dit pluie, et nous nous faisons bien rincer au début de la promenade. Le vent souffle ensuite suffisamment pour sécher nos vêtement avant la fin du circuit, qui ne fait que 4km!!! Au programme, lumière magnifique, cygnes noirs, pleine lune, kangourous et daims!

Kingston S.E. est célèbre pour son homard géant, qui répond au doux nom de Larry. Lorsque nous demandons, le matin venu, où se trouve le homard en question, le manager du camping nous regarde en se demandant si nous nous moquons de lui, puis nous dit en rigolant que personne ne peut le louper….

Un homard de 18m, ça existe, ça existe!!! Il paraît que son concepteur a donné des plans avec des pieds pour unité de mesure, et que le fabricant a lu des mètres, d’où une taille finale 3 fois supérieure à ce qui était prévu….

Nous suivons toute la journée la côte, qui tient son nom du calcaire dont elle est formée, sanctuaire pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs, dont des centaines de pélicans.  Nous déjeunons à Robe, port de pêche aux 2 visages. La plage que nous avons devant les yeux au pique-nique est ventée, mais la mer est calme. Deux kilomètres plus loin, la mer ouverte offre un tout autre spectacle….

L’océan est déchainé, il pleut et il vente, c’est magnifique…

Une gravel road nous secoue jusque notre prochain port, le bien nommé Beachport. La promenade du jour ne sera pas longue, mais le vent nous cingle du début à la fin. J’ai mon bonnet, ma capuche par dessus, mes mains dans les mains de PaMan afin que les leurs en réchauffent les miennes, mais la jetée vaut le détour, comme cette atmosphère de fin du monde….

Un avis de coup de vent est annoncé pour la nuit, et nous réfugions donc dans un camping, calés entre 2 cabines, pour nous protéger des rafales…. qui ne viendront jamais….

La météo est la science du temps qu’il aurait dû faire, le saviez-vous?

Beachport offre une route côtière magnifique, et nous ne regrettons pas cet arrêt. Nous avons du mal à imaginer cette station balnéaire endormie pleine à craquer de touristes en plein été!

Après avoir rejoint l’intérieur des terres et Mont Gambier, nous passons la frontière entre l’Australie Méridionale et Le Victoria, avançant par la même occasion nos montres de 30min, pour aller visiter les Princess Margaret Caves. PaMan n’ont jamais fait de telle visite, moi non plus, vous vous en doutez, et nous plongeons donc vers l’inconnu, c’est le cas de le dire!

Le spectacle qui nous attend dépasse de loin toutes nos expectations, et j’en oublie même de réclamer mon dessert, que nous n’avons pas eu le temps de prendre! Les stalactites, les racines calcifiées, les couleurs, les formes, tout est complètement fou,

Et nous voyons même des ni-ni, formations calcaires ni montantes ni descendantes, obéissant aux lois de la capillarité, et non à celles de la gravité.

Les routes du Victoria sont dans un sale état, mais nous arrivons tout de même à la tombée du jour à Port Fairy, à temps pour apercevoir une baleine australe, une plage magnifique, et un couple d’australiens sympa avec lesquels nous taillons une bavette. La ville est ancienne, c’est un port baleinier reconverti dans le tourisme, qui passe de 2000 habitants en hiver à plus de 40000 en été (festival Folk oblige!)….

Le lendemain, les baleines australes sont fidèles au poste, proches du bord, en se faisant dorer le bidon…

Savez-vous que ces australes, en anglais, s’appellent Southern (jusque là, rien que très logique…) Right? Right veut dire correct, et elles doivent cet épithète aux chasseurs de baleines, qui les trouvaient correctes, dans la mesure ou elles ne cherchaient pas à sonder lorsqu’elles étaient harponnées, et que leur cadavre flotte, plutôt pratique pour un baleinier… Triste anecdote, j’en suis encore toute éplorée…

Mais voici que nous approchons de la Great Ocean Road, une portion de route de 236km qui longe de fabuleuses falaises calcaires avant de rejoindre Melbourne. Le spectacle est saisissant, le calcaire est attaqué par une énorme houle venant de l’antarctique, mais aussi par les infiltrations d’eau de pluie, détachant ainsi de nombreux blocs qui deviennent îlots, ou formant de somptueuses arches au-dessus de l’océan.  Tout est en perpétuel mouvement, comme ce « London Bridge », ici avant 1990,

Et après….

Deux touristes ont eu la surprise d’assister à l’événement, et l’obligation de se faire hélitreuiller, puisqu’ils se étaient du désormais mauvais côté……

Nous nous arrêtons très souvent pour admirer grottes, plages, falaises, et achevons finalement notre périple devant les 12 Apôtres, qui ne sont que 7, pour assister à un sublime coucher de soleil. Le paysage comme la lumière sont hors du commun, et nous en prenons une fois de plus plein les mirettes.

Nous trouvons avec un peu de difficulté un caravan park ouvert (nous sommes pourtant Samedi soir, le premier jour du printemps, qui tombe ici un 1er septembre), et dégustons un excellent repas au pub du coin, fort fréquenté et fort bruyant…

Le retour se fera un peu à marche forcée, puisque nous mettons 2 jours remonter ce qui nous a pris 4 à descendre! Nous faisons néanmoins une heureuse rencontre à Naracoorte, région vinicole,

En la personne de Marc et Sue, nos voisins de camping qui s’avèrent aussi être nos voisins à Kingston Park! Nous dînons ensemble (2 restaurants 2 soirs de suite, j’adOOOOOre), et c’est eux qui nous fourniront, le matin venu, le cintre qui permettra à Papa d’ouvrir le campervan, verrouillé et avec les clés à l’intérieur……

Mon Papa, c’est le plus fort…..

Maman aide beaucoup Papa à la navigation, il ne s’agirait pas d’oublier de tourner à droite dans 206km!!!!!!!………..

On se reparle depuis Perth!!!

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